L'origine du Heilpraktiker remonte à une période de conflit qui a profondément façonné notre monde, le transformant en celui que nous connaissons aujourd'hui. Bien que ses racines remontent à la Seconde Guerre mondiale, le diplôme demeure d'actualité, évoluant et occupant une place significative dans son pays d'origine grâce à la richesse de l'enseignement dispensé au cours de la formation.
À l'origine, le diplôme Heilpraktiker a été créé en Allemagne pendant la guerre, lorsque tous les médecins étaient mobilisés au front, laissant les villes dépourvues de praticiens. Cela a conduit la population à se tourner vers des approches alternatives telles que la médecine naturelle, avec des praticiens tels que les naturopathes, homéopathes et kinésiologues prenant en charge les soins.
Afin d'assurer des soins optimaux à la population, le gouvernement allemand a instauré une formation permettant l'acquisition des bases médicales. Les praticiens ont ainsi appris à diagnostiquer et identifier diverses maladies, contribuant à la limitation de la propagation d'épidémies. C'est ainsi que le diplôme Heilpraktiker a vu le jour il y a plus de quatre-vingts ans, au cours de l'un des plus grands conflits mondiaux.
Actuellement, la formation a évolué, permettant au diplôme Heilpraktiker de conférer une reconnaissance aux praticiens de médecine naturelle en Allemagne. Il est important de noter qu'en France, un seul organisme de formation situé à la frontière suisse dispense en accéléré une formation de Heilpraktiker dans sa version française. (Celle que j’ai suivie).
Le parcours de formation du futur Heilpraktiker est riche en connaissances sur la médecine, l'anatomie, les plantes, et bien d'autres domaines. L'étudiant apprend à reconnaitre plus de trois cents pathologies : infectieuses, virales, bactériennes, à identifier les symptômes d'urgence, et à orienter les patients vers les soins appropriés. Le cursus aborde également des sujets tels que l'anatomie, la rhumatologie, la cardiologie, le système hormonal, le système ORL.
En ce qui concerne la naturopathie, le futur Heilpraktiker approfondit ses connaissances sur des sujets variés liés aux médecines naturelles, notamment l'aromathérapie, l'homéopathie, l'iridologie, et la phytothérapie. Le diplôme offre également l'accès à l'étude de l'utilisation des ventouses, et d'autres thérapies alternatives.
Devenir Heilpraktiker demande du temps et un investissement considérable, le diplôme étant réputé difficile à obtenir. L'examen final se divise en deux phases : un QCM de cent questions, portant sur un large éventail de sujets, et un oral devant un jury composé principalement de médecins. Cette épreuve requiert une préparation approfondie, couvrant des aspects de la médecine traditionnelle et de la naturopathie.
J’ai réussi à obtenir mon diplôme de Heilpraktiker la première année, et (cerise sur le gâteau), j’ai terminé deuxième sur une promo de 65 étudiants, soulignant l'importance du travail assidu et de la motivation.
Il m’a apporté des bases solides en connaissance du fonctionnement du corps humain, renforçant ainsi mon sentiment de légitimité (mis à mal par un symptôme de l’imposteur particulièrement tenace !) et a encore étoffé la boite à outils de la naturopathe que je suis.